Le 07 octobre 2013 par Catherine Blanc
LA DELEGATION DU SYNDICAT
Une délégation du syndicat ERD a participé au 12° Congrès de la CFDT Interco du 24 au 28 juin à Evian. Elle était représentative des différentes composantes du syndicat :
Outre les 6 délégués auxquels nous avions droit, y participaient aussi Philippe Maisnil (section Justice) en qualité de conseiller fédéral sortant, et Benjamin Dumoulin, de la section Préfecture, en tant que « jeune de moins de 35 ans ».
L'ESSENTIEL DES 3 JOURS
Mardi 24 juin : Rapport d'Activité et Laurent Berger
Les rapports d'activité et financier ont été présentés, commentés (questions/réponses) et votés. Puis ce fut l'intervention de Laurent Berger. Il a tout d'abord abordé la Conférence sociale qui s'est tenue les 20 et 21 juin. 2 exigences fortes de la CFDT : avoir une vraie prise de responsabilité de la part de l'ensemble des organisations syndicales (certaines préfèrent uniquement commenter mais ne surtout pas se mouiller en travaillant sur des propositions)et avoir des perspectives mobilisatrices
Cela passe par 3 axes forts :
1. Répondre à l'urgence sociale (pour les demandeurs d'emplois mais aussi les salariés pauvres)
2. Préserver l'emploi et sécuriser les parcours professionnels, ne pas avoir peur d'innover
3. Définir un cadre, montrer et préparer l'après crise.
Concernant les services publics, il a souligné la nécessité de sortir de la logique des bats coûts qui plombe la qualité, et le besoin de redessiner la solidarité. Il a réaffirmé avec force que la CFDT est contre le fait de revenir sur le calcul de la retraite à partir des 6 derniers mois. Il a rappelé le chiffre d'une moyenne de retraite à 1200 euros dans la fonction publique pour 1700 euros dans le privé. Mais il a développé ce qui pour lui reste un chantier fondamental à ouvrir : lutter contre les inégalités à l'intérieur des différents systèmes de retraite du public, qui sont véritablement sources d'injustices flagrantes. Et améliorer la situation des polypensionnés qui sont de plus en plus nombreux dans la FP.
Concernant la modernisation de l'action publique, il a vivement déploré l'absence de réelle concertation avec les agents, et la logique comptable qui entraine quand elle seule est prise en compte une détérioration de la qualité du service public. Il a affirmé que les services publics ce n'est pas qu'un coût, c'est avant tout du "plus" : pour la cohésion sociale, pour faire société, une opportunité pour le pays. Il a enfin rappelé que la réussite de l'ANI permettra d'en tirer profit pour la fonction publique.
Enfin, il a incité l'ensemble des élus à participer au grand rassemblement du 10 octobre à Paris, qui marquera le lancement d'une grande campagne de syndicalisation. Et il a confirmé que la Confédération, consciente de l'enjeu des élections dans les fonctions publiques en décembre 2014, s'investira pleinement en lien étroit avec les fédérations concernées, et qu'une nouvelle opération 1,2,3 publics devrait être lancée d'ici fin 2013.
Mercredi 25 juin : le rapport d'Orientations
Marie Odile Esch , secrétaire générale de la fédération, a présenté le rapport d'orientations 2013-2017. Les syndicats ont ensuite été invités à s'exprimer sur ce rapport : 22 interventions, dont celle de notre syndicat ERD59. Le syndicat ERD 59 est intervenu sur l'amendement déposé concernant la double autorité. "Nous avons expliqué, exemples à l'appui, combien cela posait problème aux agents C des établissements d'enseignement, et demandé à ce que des solutions soient recherchées pour y remédier". Marie Odile Esch a répondu en rappelant que ce problème existe également dans les mairies, avec les ATSEM qui dépendent à la fois du Maire et du directeur d'école. Elle a accepté qu'effectivement les branches se saisissent de la question, et a incité notre syndicat à demander à expérimenter localement ce que nous préconisions.
Jeudi 26 juin : Poursuite du débat et élections
5 débats se sont tenus, concernant des amendements proposés par des syndicats mais non intégrés dans la résolution. Apres avoir entendu les arguments pour, les arguments contre et la synthèse faite par des membres du secrétariat national, chacun de nos délégués a fait part de son désir de vote et nous avons ainsi participé de façon collective aux résultats finaux. A souligner :
- Concernant les départements : l'amendement proposé par interco 34, proposant la suppression de l'échelon départemental, a été mis en très grande minorité.
- Sur la filière sociale, Marie Odile Esch a réaffirmé que, même si la menace de la gueulante sociale a porté ses fruits puisque les décrets concernant la filière sociale sont enfin parus, le combat n'est pas terminé. En effet, on a gagné des échelons en plus, une refonte de notre grille indiciaire, mais la lutte continue, avec un travail sur la reconnaissance du diplôme de travailleur social à bac +3, et la revendication du passage des travailleurs sociaux de B en A. Le chantier reste donc ouvert avec le nouveau mandat 2013/2017.
Les élections du nouveau conseil fédéral (CF) et du secrétariat national(SN) se sont tenues. Pour le Conseil Fédéral, 34 candidats pour 28 postes, il fallait donc en barrer (au moins) 6 . "Nous nous sommes appuyés sur l'expérience de Philippe, conseiller sortant, et sur les infos glanées parmi nos connaissances pour faire notre choix". Catherine Blanc a été élue avec 84 % de voix en sa faveur. Il est à noter que le nouveau conseil fédéral est fortement renouvelé puisque sur les 28 noms, seuls 7 d'entre eux siégeaient lors du dernier mandat.
L'après-midi était réservé à une table ronde sur la démocratie sociale avec l'intervention de Carola Fischbach-Pyttel, secrétaire générale de la FSESP... avant une soirée festive au bord du Lac.
Le conseil fédéral s'est réuni le soir et a élu les postes à responsabilité au sein du nouveau secrétariat national : Marie Odile Esch est à nouveau secrétaire Générale, elle a pour adjoint Yves Letourneux, la trésoriere est Ludivine Jalinière, et la responsable syndicalisation est Christine Marchetti (nouvelle entrante). Les autres membres du secrétariat national sont : Claire Lecalonnec (nouvelle entrante), Jean Claude Lenay, José Porceddu, Yves Simenel, Didier Sliwska (tous 4 sortants).
Vendredi 27 juin : c'est la fin !
Deux motions d'actualité sont présentées et adoptées à l'unanimité par le congrès. L'une en faveur des militantes Femen condamnées à Tunis, l'autre pour dresser l'éloge de Mandela et de l'engagement de toute sa vie contre l'apartheid et la réconciliation en Afrique du Sud.
Le congrès se terminait avec l'intervention de Brigitte Jumel, secrétaire générale de l'UFFA.
EN CONCLUSION
Ce congres a vraiment permis les échanges, une meilleure connaissance des responsables, la mise en place de réseaux : on revient tous avec des cartes de visites d'autres copains de nos secteurs d'activité, intéressés pour échanger avec nous, notamment sur le problème de la double autorité, mais aussi sur les problèmes de différents statuts dans les MDPH, des SGAP, des suppressions de postes dans les services de l'Etat...)
Les copains du syndicat Interco 74 s'étaient vraiment mis en 4 pour nous proposer un séjour à la fois studieux et agréable : la soirée de clôture, en bord du lac Léman, a notamment été très joyeuse !!! Et nous en revenons très motivés pour mener l'action en vue des élections 2014.